Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
wancyrs : Sahel
 Publié le 15/12/15  -  21 commentaires  -  1461 caractères  -  313 lectures    Autres textes du même auteur

Jetées les notes perverses de l'espoir…


Sahel



La terre aux lèvres craquelées ouvre la bouche, poisson hors de l'eau : le ciel avare n'a pas délivré une goutte de son précieux nectar depuis des mois. Les arbres aux ongles incarnés s'acharnent à vivre là où les herbes ont capitulé : jetées les armes d'une lutte perdue d'avance ; jetées les notes perverses de l'espoir…

Les cases se dressent, frêles fantômes de terre battue aux toits de chaumes séchés qui attendent que le soleil mette le feu à leurs robes jaunâtres. Les cases, abris rustiques des âmes esseulées que le monde présente en épouvante pour se glorifier de condescendance…

Ici vivent les hommes spectres, la peau collée aux os, la tête étrangement grosse d'un crâne qui contrairement au reste du corps épaissit, nourri d'inquiétude sans cesse croissante. Ici vivent les hommes sceptres qu'on brandit aux médias, vision mondiale d'un univers où l'amour du prochain repose désormais dans les musées…


La terre aux lèvres craquelées ouvre la bouche pour avaler les pieds nus d'enfants insouciants, courant sous le soleil brûlant jusqu'au soir où les ventres arrondis de kwashiorkor exaltent la grève de la faim pour sourire au manque. Et s’ils n’en meurent pas ils n’en deviennent que plus forts, afin de préserver l'espèce des âmes épouvantails, ne vivant que pour glorifier la magnificence d’un culte de l'égocentrisme sans cesse prôné par la société futuriste…



Juin 2015


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
3/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sahel, terre oubliée du créateur, où rien ne pousse, même les maisons ne résistent pas et s'enflamment au soleil maudit. Ici, vit l'homme à grosse tête sur un corps squelette, qui deviendra " vieux " s'il ne meurt pas de faim, ne serait-ce que pour préserver son espèce , là où " la terre aux lèvres craquelées ouvre la bouche..."
Il n'y a que cette " terre " qui mange en fait, avalant " les pieds nus des enfants insouciants ".
Vers de terre, vers ces terres; ne surtout pas se taire!
Anorexie involontaire; régime parfait pour passer un tailleur "Chanel" à ces dames blanches obsédées par leur tour de taille, ces messieurs face au miroir!

   leni   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Frangin wan tu m'as mis KO debout devant cette réalité où tu trouves la place pour quelques images poétiques d'une sobriété sans pareille
Ce que tu dis a plus de force quand tu n'écris pas sur le ton de la colèreC'est un de tes meilleurs écrits à mon sens TU as mis dans le mille de ma sensibilité Le respect que je dois à ta pensée m'amène à citer quelques quelques passages

poisson hors de l'eau:le ciel
arbres aux ongles incarnés
les âmes que le monde présente en épouvante pour se glorifier de condescendance (c'est très fort!)
Crâne nourri d'inquiétude....
les hommes sceptres qu'on brandit dans dans les musées

ET tes quatre dernières lignes je devrais les recopier entièrement

OUI KO debout Frangin WAN

Accolade à toi Leni

   Anonyme   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quoi dire...tout est dit, dans ce texte décapant.

Seul bémol sur le fond et à la fin quand vous écrivez : "l'égocentrisme sans cesse prôné par la société futuriste"...la réalité de la (des sociétés) est beaucoup plus nuancée, ou bien je n'ai pas compris de quelle société futuriste vous parlez.

En tout cas bravo !
À vous relire.

C.

   Pimpette   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Très beau ce texte!
Description où aucun mot ne manque, ou aucun n'est en trop...
Je le reconnais ce pays que je ne verrai jamais, leurs cases élémentaires, ses hommes minces, et les enfants aux ventres ronds qui deviendront forts si la famine ne les fauche pas....

Bouleversant et vrai
"vision mondiale d'un univers où l'amour du prochain repose désormais dans les musées…"

   Anonyme   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une réalité livrée "sans arrondir les angles" ; des images fortes
<< Les arbres aux ongles incarnés s'acharnent à vivre là où les herbes ont capitulé >>,
<< Ici vivent les hommes sceptres qu'on brandit aux médias >>, entre autres.
Une seule que je trouve un peu excessive : << culte de l'égocentrisme sans cesse prôné par la société futuriste… >>. Je pense que cette société futuriste s'évertue à trouver des solutions(?)

   Robot   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Réaliste et belle cette retranscription poétique d'un pays nous donne à voir la souffrance et la désespérance.
Un regret pour la conclusion qui casse un peu l'emotion. Avis sans nuance qui généralise l'égoïsme en oubliant peut être que si certains responsables aussi bien chez nous que la bas méritent les reproches il ne faut pas oublier les individus qui font ce qu'ils peuvent, dont vous, probablement, faites partie.

   Anonyme   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
C'est d'un réalisme bouleversant, ce texte est d'une grande sobriété, qui fait mal, il faut le lire et le relire, et porter une grande attention à chacun de ces mots qui dénoncent un état de fait, dont personne ne semble vraiment se soucier, après tout le Sahel c'est loin, et il n'y a rien à en attendre, tous vos mots sont à retenir, mais ce qui est vraiment le plus parlant c'est "la terre aux lèvres craquelées ouvre la bouche", l'image que vous donnez là, se fait présente et pesante.

   Anonyme   
15/12/2015
Bonsoir Wancyrs. Un tableau très sombre du Sahel qui fort heureusement ne se limite pas à cette description, tout au moins pour ce que j'en connais. C'est vrai qu'en brousse on peut se trouver confronté à ces populations misérables et délaissées, en général des agriculteurs, pendant que dans les sphères du pouvoir et les milieux d'affaires de leurs propres pays l'argent coule à flots... J'ai cependant connu et fréquenté des Sahéliens, les Peuls par exemple, qui vivaient selon leurs coutumes en autarcie complète grâce à leurs troupeaux sans réclamer quoi que ce soit si ce n'est le droit de poursuivre cette existence. C'est le cas de beaucoup de peuples nomades comme les Touaregs, les Maures, les Toubous du Tibesti et j'en passe.
Côté cultivateurs c'est plus compliqué car les pluies ne sont pas toujours au rendez-vous mais ça tu le sais mieux que moi...
Certes il y a beaucoup à faire mais je ne suis pas d'accord avec ce qui suit :
l'amour du prochain repose désormais dans les musées ?

C'est faux ! Beaucoup d'entre nous apportent leur modeste pierre à l'édifice afin que cesse la misère à travers le monde, au Sahel comme ailleurs...
Des utopistes peut-être mais des gens de bonne foi !

Pas d'accord non plus avec la dernière phrase que je ne comprends pas...

... afin de préserver l'espèce des âmes épouvantails, ne vivant que pour glorifier la magnificence d’un culte de l'égocentrisme sans cesse prôné par la société futuriste…

Les nantis que nous sommes auraient besoin de préserver, je cite, des "âmes épouvantails" pour justifier je ne sais quel culte de l'égocentrisme. Bizarre comme tournure... et comme idée !
Désolé Wancyrs mais cette phrase, où l'on trouve magnificence et égocentrisme, dit tout et son contraire ou alors je n'ai rien compris...

Voilà, voilà, j'en ai terminé avec ce que j'avais sur le cœur !

Bonne soirée et au plaisir...

   rouelibre   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte fort qui dit beaucoup en peu de mots.
J'aime le choix des images et la répétition :"la terre aux lèvres craquelées"...

   daphlanote   
15/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Salut Wan !
Ca fait un temps que je n'avais lu, beaucoup en fait je crois.

C'est une bonne surprise.

Le rythme est maîtrisé dans le premier paragraphe, c'est plaisant, balancé.
Juste "jetées les armes d'une lutte perdue d'avance ; jetées les notes perverses de l'espoir…" me semble sous le reste.

Je regrette les "frêles fantômes" qui sont diablement convenus.
Le second paragraphe a un rythme beaucoup moins plaisant. Les subordonnées s'enchainent et alourdissent le texte. On est essoufflé, effectivement mais... pas par la soif.

"la peau collée aux os", c'est un formulation intéressante. Ca sonne bien, ça s'écrit bien, ça s'image. J'aime.
Rythme bien meilleur ici, même si ça s'emballe un peu ensuite. Trop littéral peut-être ?

Le dernier paragraphe est énorme. Bien, bon, rythme, balancé, imagé. Ca relève tout ! Et on ne regrette qu'une chose : que les deux paragraphes de remplissages ne soit pas à la hauteur de celui-là.

Bref. J'ai aimé la signifiance, l'absence globale de lourdeur du texte.
Je regrette ce côté littéral et ce privilège du sens sur la forme lorsqu'il ne la sert pas.

J'aurais aimé lire 4 paragraphes aussi signifiants et aussi bon que le dernier mais... j'ai pas beaucoup de doutes quant au fait que ça arrivera, un jour ! :).

Merci.

   Vincendix   
16/12/2015
Un texte qui part d’un bon sentiment mais qui ne reflète pas l’exacte vérité.
Oui, le Sahel est une région difficile à vivre, le désert avance lentement mais inexorablement mais dire que rien n’est fait pour améliorer la vie des habitants, c’est faux.
Je confirme ce qu’écrit Alexandre, de nombreuses associations œuvrent dans cette région du monde, les Français étant parmi les plus actifs et les plus efficaces concernant l’alimentation en eau potable, la santé et l’éducation. Quant aux aides de gouvernement à gouvernement, elles sont importantes, même si, malheureusement, elles sont amputées de « prélèvements », une pratique détestable mais comment l’éviter.
Et puis, il faut le dire, beaucoup de freins à l’assistance sont provoqués par les habitants eux-mêmes, des luttes tribales (en Libye notamment), des rivalités ancestrales et politiques (sud-Maroc et Mauritanie). En plus et depuis peu, la présence de groupes armés qui se réclament d’une idéologie religieuse et qui ne sont que des malfrats de la pire espèce, trop souvent « tolérés » par les autochtones.

   Anonyme   
16/12/2015
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Ce n'est pas ce genre de texte qui va délivrer l'Afrique des clichés misérabilistes qu'on y porte. Bien au contraire, ça la renvoie et l'enferme une fois de plus dans une espèce de fatalisme contre lequel on ne pourrait rien faire ; fatalisme du climat (« le ciel avare n'a pas délivré une goutte de son précieux nectar »), fatalisme de pauvreté («Les cases se dressent, frêles fantômes de terre battue aux toits de chaumes séchés »), fatalisme de domination. Et quand vous énoncez avec des trémolos sous la plume « les hommes sceptres qu'on brandit aux média », j'ai envie de vous dire c'est vous qui brandissez cette image ! C'est vous qui entretenez cette vision réductrice d'une Afrique noire en souffrance et occultez complètement l'Afrique moderne, entreprenante, celle qui bouillonne à Lagos, au Cap ou à Abidjan.
Sans nier les difficultés de ce continent, je n'apprécie pas vos lignes larmoyantes (mon dieu les pauvres gens !) qui nient la capacité des africains à se battre et à sortir de ce contexte où vous les maintenez.
Par ailleurs je trouve le style assez déséquilibré, mélange d'envolées lyriques et d'incohérences : « la magnificence d’un culte de l'égocentrisme sans cesse prôné par la société futuriste ». Comment une société futuriste, par définition en devenir, peut-elle appliquer des concepts au présent ?

   Arielle   
16/12/2015
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Si je ne conteste pas les bonnes intentions de l'auteur, je ne me permettrai pas de discuter du rôle que peuvent jouer ces images vues et revues tant de fois et dont l'évocation suffit au plus grand nombre des nantis que nous sommes pour se donner bonne conscience : Une petite pensée pour ces pauvres Africains et on passe à autre chose ...

Je préfère m'attarder sur les qualités du texte que je trouve très inégales.

Si la terre aux lèvres craquelées sous un ciel avare me semble une image parfaite, sèche à souhait pour évoquer le paysage, lui adjoindre ce poisson hors de l'eau et le précieux nectar lui font perdre beaucoup de sa force

" des âmes esseulées que le monde présente en épouvante pour se glorifier de condescendance …" Parler ici d’âmes esseulées me semble maladroit même si je crois comprendre ce que vous voulez dire. On vit dans ces contrées, pour ce que j’en sais, dans une proximité, une chaleur humaine qui représentent la plus grande richesse de ces peuples démunis. Quant à se glorifier de condescendance … je trouve la formule plutôt excessive !

Je n’aime pas du tout ces hommes spectres à la tête enflée d’inquiétude. L’insistance avec laquelle vous appuyez sur les détails en fait presque des caricatures. Vous semblez en outre les condamner sans appel à une mort déjà consommée en mettant au musée l’amour du prochain … C’est faire bien peu de cas du travail qu’exercent dans l’ombre certains d’entre nous qui ne se contentent pas d’exhiber des images !

Je ne vois pas comment on peut imaginer que les ventres gonflés des enfants exaltent la grève de la faim qu’ils endurent (le terme précis du mal dont ils souffrent était-il bien utile ?)

Enfin la dernière phrase me semble particulièrement obscure. Cette fois on y glorifie l’égocentrisme, après la condescendance …
S’agit-il de préserver toute notre espèce de l’invasion d’âmes épouvantails se livrant à un culte futuriste ou bien ces âmes épouvantails sont-elles celles des hommes spectres cités plus haut qui devraient être préservés de notre égoïsme ?
Vos explications seraient les bienvenues à ce sujet.

Je ne doute pas de vos bonnes intentions, je le répète, mais il est toujours très délicat de ne pas tomber dans l’excès caricatural quand on manipule ce genre de clichés, provoquant alors sur certains lecteurs l’effet inverse de celui que l’on recherchait.

   Anonyme   
16/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
J'aime votre texte d'abord parce que votre style me parle. Vous savez trouver les mots juste et vos métaphores sont parlantes de vérités.
Ce que je déplore, c'est que vous accusez ( et vous avez raison de le faire ) mais moi en tant que lectrice j'aurais aimé lire sur quoi se porte vos accusations.
Même si je sais les dégâts que nous avons causé en Afrique.
J'ai lu ici un constat....indéniable mais je reste sur ma faim de lire vraiment votre colère.

   Pouet   
16/12/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau texte.
"La terre aux lèvres craquelées ouvre la bouche, poisson hors de l'eau" m'a fait penser à celle-ci "comme un poisson dans l'eau qui meurt se soif" et qui me parait aussi convenir au thème évoqué.

Je suis en accord avec le fond de ce texte.

Sans être spécialiste je dirais que, historiquement,
l'occident, l'Europe, la France ont beaucoup plus pillé les ressources de l'Afrique qu'ils n'ont pu lui apporter de l'aide...
Mais je ne nie pas l'implication teintée de paternalisme de la France auprès de certains pays africains.

Un texte nécessaire. Sans aucun doute.

   lala   
16/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Wancyrs,
J'ai trouvé vos mots puissants, vos images neuves et fortes, lorsque vous décrivez le sol aride, pauvre, la malnutrition, la faim, les corps.
Les approches politico culpabilisantes sont, je crois, inutiles, forcément incomplètes, excessives, provocantes.
"glorifier la magnificence d’un culte de l'égocentrisme sans cesse prôné par la société futuriste", ici, l'abondance de termes divergents ne permet pas de saisir le message que vous voulez transmettre.

   Curwwod   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Cruel constat que vous dressez là. Mille fois lu, images milles fois vues en vain. On passe devant la vitrine et on verse une larme, ensuite on peut penser à autre chose. Ce texte, plutôt bien écrit d'ailleurs, me laisse un désagréable goût de raccolage. Comment ne pas recueillir sur cette évocation d'un drame, à propos duquel vous vous montrez d'ailleurs parfaitement manichéen, un assentiment politiquement correct qui ne débouche finalement que sur une larme de crocodile et une crise aigue de bonne conscience.

   Lulu   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Wancyrs,

je trouve que certains passages de votre texte sont vraiment très beaux - on visualise, certes des choses que l'on connaît, mais vous précisez vos images de façon tout à fait poétique. Ainsi en est-il, par exemple, du début : "La terre aux lèvres craquelées ouvre la bouche, poisson hors de l'eau".

Cependant, j'ai été étonnée de voir apparaître votre point de vue moins poétique... Il me semble que l'on pouvait dire et dénoncer en restant en phase avec l'esprit d'un poème en prose. Or, ici, vous en sortez temporairement lorsque vous évoquez les médias, par exemple. On sort, en effet, tout à fait de l'esprit du poème qui nous avait plongés dans une réalité brute, réelle, faite d'images, de métaphores.

Par ailleurs, je ne partage pas votre point de vue. Il me semble les pays du Nord sont loin d'être égocentriques. Il est vrai qu'ils échangent surtout entre eux - c'est une réalité géographique, mais de là à dire que l'on confine les pays du Sud, et notamment le Sahel, au musée, il y a un pas que je ne ferais pas.

Ensuite, et c'est dommage, vous terminez par une expression qui me laisse perplexe :"société futuriste"... Par rapport au Sahel, il est vrai que nos sociétés peuvent apparaître comme futuriste, mais le terme n'est pas approprié.

Enfin, personnellement, je m'en serais tenue à dire et décrire par des images, plutôt qu'à dénoncer. La première image que j'ai relevée dit déjà beaucoup, sans qu'on ressente le besoin de plus de précision, car nous savons pertinemment que la vie au Sahel n'est pas aisée.

En tout cas, il s'agit là de mon ressenti.
Bien à vous.

   Coline-Dé   
17/12/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis très partagée devant ce texte où se côtoient, à mon avis le meilleur et le pire :
des images très fortes :

La terre aux lèvres craquelées ouvre la bouche

(aussitôt suivi d'un lieu commun: pas délivré une goutte de son précieux nectar )

les hommes spectres, la peau collée aux os,

Les arbres aux ongles incarnés s'acharnent à vivre

La terre aux lèvres craquelées ouvre la bouche pour avaler les pieds nus d'enfants insouciants,

et des lourdeurs :
Les cases, abris rustiques des âmes esseulées que le monde présente en épouvante pour se glorifier de condescendance…
( se glorifier de condescendance ????)

Et une phrase qui, j'ai beau la lire et relire, me demeure absconse :
afin de préserver l'espèce des âmes épouvantails, ne vivant que pour glorifier la magnificence d’un culte de l'égocentrisme sans cesse prôné par la société futuriste…
Si je comprends et approuve le coup de gueule, j'ai des réserves sur la façon de le faire passer.

   MissNeko   
29/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau texte aux images fortes. La poésie parvient à exister malgré la dureté de la réalité.
Bravo

   FABIO   
27/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
il y'a là de très beaux passages poétiques et des phrases qui ne font pas 300 mètres de long.C'est doux a la lecture mais d'une réalité qui fait froid dans le dos.j'ai aimé les arbres aux ongles incarnés et beaucoup d'autre choses.
Par contre je trouve la dernière phrase torturée par des mots qui la desserve.


Oniris Copyright © 2007-2023