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Poésie contemporaine
wancyrs : Trois éléphants mauves
 Publié le 29/11/17  -  13 commentaires  -  823 caractères  -  245 lectures    Autres textes du même auteur

... riant aux éclats d’os...


Trois éléphants mauves



Trois éléphants mauves
Sur ma tête font du trampoline
Balançant leurs pattes roses
En déclamant des comptines
Et dans leur regard torve
Une folle envie d’en découdre
Avec mon crâne chauve
D’où, décrépi, le cuir se dessoude.

Trois éléphants mauves
Sur ma tête font des pirouettes
Coiffés de leur chéchia jaune
On aurait dit des choupinettes
Qui joyeuses comme des clowns
S’amusent à faire de la bicyclette
En produisant de leur trompe
Des sons stridents de clarinette.

Trois éléphants fauves
Sur ma tête font du tambourin
De leurs pattes botes
Ils accentuent mes pépins ;
Puis riant aux éclats d’os
Qui de la bouillie s’expulsent,
Transforment ma psychose
En un étrange tremplin.


 
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   Ramana   
21/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Selon certaines sources, la psychose, comme d'autres maladies mentales, ne serait autre qu'un état modifié de conscience (au sens psycho-physiologique), lequel serait diversement interprété selon les sociétés. La psychose étant considérée comme une pathologie chez nous, l'individu concerné est "traité" en conséquence et n'a d'autre choix que de répondre à cette image de malade.
Ailleurs, ces personnes sont dites "en contact avec les esprits", ou "démontrant des capacités d'exploration de la conscience" et leur place dans la collectivité s'en trouve différente.
Je ne sais si l'adjectif possessif que vous employez en parlant de "ma psychose" témoigne de votre propre réalité, mais votre texte est criant d'une imagerie que j'associerais volontiers à cet état, bien que n'y étant moi-même pas familiarisé.
Il faut dire que votre poème est drôle, original, et que même si les rimes en sont aléatoires, il est agréable et distrayant.
On note à la fin le côté positif de cette psychose qui s'avère un "étrange tremplin", car nos trois éléphants mauves brisent la barrière des os du crâne pour que l'esprit s'en affranchisse dans un grand rire libérateur.

   leni   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Salut Frangin
On est tous un peu fou cela nous permet de fuir la réalité Ton texte foisonne de belles images Je regrette qu'il n'y ait que trois éléphants

Trois éléphants mauves
Sur ma tête font des pirouettes
Coiffés de leur chéchia jaune
On aurait dit des choupinettes

ON dirait du TRENET

Puis riant aux éclats d’os
Qui de la bouillie s’expulsent,
Transforment ma psychose
En un étrange tremplin.


VOILA EN FIN un traite ment original

TRES CHOUETTE AMITIES LENI

   Anonyme   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un titre "Trois éléphants mauves" comme une invitation
à en savoir un peu plus sur ce phénomène étrange.

La lecture vous propose de l'originalité tout au long de son expression, mais pas seulement, elle vous fait toucher du doigt
une certaine souffrance et l'envie de la combattre "une envie d'en
découdre". La dernière strophe en atteste et donne une idée
bien plus précise du pourquoi et du comment, de ce qui pourrait passer pour de l’extravagance.

Sous son apparence anodine, ce poème vient vous troubler,
et vous touchez, sans étalage larmoyant, juste une vérité,
la maladie avec son cheminement qui vous entraîne loin,
bien loin ...

   Robot   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je trouve beaucoup de poésie imaginative dans ce poème.

S'il semble porter beaucoup d'esprit, je décèle pour ma part un fond de mélancolie, de celle qui prend suite à des libations, de celle qui survient pendant la maladie.

Peut être une traduction d'un mal-être auquel le narrateur oppose une certaine résistance à l'aide de l'humour.

En tout cas, il y a du dynamisme dans l'écriture.

   Anonyme   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ces trois éléphants me semblent être la métaphore d'une profonde déprime voire psychose.
Derrière l'apparente fantaisie pour traiter ce sujet, on devine l'angoisse et le poids de ces moments.
Une lecture très intéressante.

   papipoete   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour wancyrs,
Ces éléphants ne sont pas chassés pour leur ivoire, mais sur et dans la tête, s'incrustent malgré l'étroitesse du lieu, et vous en font voir !
NB des grosses bêtes qui ne se gênent pas ; elles jouent, sautent à pied-joint, et à la fin font de la bouillie de leur logis !
Divagations le temps d'un cauchemar ; films multi-séances au coeur de la déprime ; " ça fait du bien quand ça s'arrête ! ", mais hélas lorsque grosses et vilaines bêtes farfouillent les méninges qu'on a maltraité, qu'on a martyrisé, les créatures aux pattes roses ne risquent pas le braconnage !
C'est tantôt si tendre, tantôt si cruel et le poète laisse faire sa plume ...

   Anonyme   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai beaucoup aimé l'absurde de votre poème jusque à l'avant dernier vers où le mot 'psychose' vient malheureusement donner une explication médicale à tout ce qui précède, gâcher un peu le fête, à mon sens.
(je rêvais d'un poème livré comme ça et rattaché à rien).
On sent que vous avez pris beaucoup de plaisir à écrire.
J'ai repensé à un poème de Desnos 'L'éléphant qui n"a qu'une patte'. Les vôtres semblent plus agiles et turbulents.
Merci

   Acratopege   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
D'abord un commentaire prosaïque: pourquoi "on aurait dit..." dans la deuxième strophe, alors que tout le poème est au présent?
Cela dit, un moment de plaisir à lire votre texte fantasque qui m'a fait furieusement penser au "Concombre masqué" d'heureuse mémoire pour ceux qui ont eu la chance de vivre les seventies.
Que vivent la liberté, la folie et la fantaisie!

   Donaldo75   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour wancyrs,

J'ai beaucoup aimé ce poème aux accents psychédéliques, un peu dans la lignée des chansons de John Lennon quand il s'essayait à l'imagerie Lewis Carroll. Tout est très visuel, sans fausse note ni artifice. C'est un régal pour les yeux et l'esprit.

Bravo !
J'en suis baba.

Donald

   solo974   
30/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Wancyrs,
J'aime beaucoup votre poème et ces trois éléphants qui hantent l'âme du poète. La reprise du 1er vers dans les deux autres strophes illustre parfaitement l'enfermement quasi schizophrénique évoqué et la souffrance qui en émane.
J'ai aussi apprécié que la "psychose" soit implicitement évoquée - comme en filigrane - tout au long du poème : "regard torve", "folle envie", "décrépi", "sons stridents", "pattes botes", "pépins".
Personnellement, je suis par contre un peu réservée quant au choix du titre. Mais cela ne regarde que moi...
Excellente continuation à vous et au plaisir,
Solo974

   Quidonc   
1/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Lendemain de veille au délirium pas très mince.
Quelle cuite. La lecture de ce poème vous porte et vous transporte.
J'en ai encore le tournis

Merci pour ce petit moment de folie

   Anonyme   
29/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis fan de cette vision drolatique d'un état psychologique dans lequel les couleurs ont la part belle "éléphant mauves", " chéchia jaune" . L'image finale de l"étrange tremplin" traduit bien les mouvements des pensées-éléphants créant un contraste entre le lourd et le léger et confère à la situation un humour salvateur.

Merci pour ce poème circassien !

   aldenor   
29/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le poème ne manque pas de noirceur, mais la forme est si réjouissante qu’on passe presque a coté. L’expression semble totalement spontanée, sans plan préétabli ; chaque image jaillit de la précédente. L’auteur dit sans inhibition ce qui lui passe par la tête ; et il y passe de drôles de choses !

Après ce déferlement de fantaisie, je trouve trop « cliniques » les deux derniers vers : « Transforment ma psychose / En un étrange tremplin. ». Pourtant l’idée est intéressante ; que la folie nourrit la fantaisie…

Il y a si peu de ponctuation que je crois qu’on pourrait s’en dispenser complètement. Le poème y gagnerait peut-être un supplément de « liberté ».


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