|
|
Labrisse
3/1/2013
a aimé ce texte
Bien
|
Je trouve assez difficile ce genre de poèmes "expiatoires" que l'on trouve dans bien des sujets... Je ressens un trouble du positionnement ou le poète serait un être doté d'âme et le non poète serait lui un animal au sens religio-scientiste d'avant les lumières ! Pourquoi ce manichéisme ?
Il faut être très exact de ce que l'on dit et faire attention avec les concepts que l'on manipule... Les Nègres sous le coup des traités Napoléoniens et ceux du commerce triangulaire ont du attendre 1880 pour se voir attribuer (a peine) une âme d'homme... avant ils n'étaient que bétail, bien meuble... Ce poème libre n'est pas d'une écriture gourmande mais d'une écriture martiale ou tout du moins sentencieuse, ceci étant, notre poète connait nombre des ressorts qui président au discours, sa syntaxe est claire et en ordre de marche de même l'histoire se déroule bien sémantiquement parlant... quelques longueurs à mon goût (je l'ai ressenti sur les défilements de propositions en début de second chapitre) mériteraient d'être revues, certaines disgressions (ex: regards étranglés) sont sybilines... alors que un regard d'étranglé ferait parfaitement l'affaire... non? Bref, si le poète connait son affaire en matière de mots, et celà est une bonne chose, je l'engagerai volontier à donner maintenant des tournures, des phrases, de la construction... Il ne faut pas avoir peur de faire des figures de style poétique, chiasme, reversements, anaphores... que ne sais-je ? faire attention aux concepts que l'on donne au lecteur et à la position que prends le discours, un conseil, pour se donner une position d'observateur, il faut positionner le lecteur de la même manière... le lecteur croit toujours très facilement qu'il a écrit le livre... surtout quand il est bon. Amitiés Labrisse. |
rosebud
12/1/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
On ne peut pas reprocher le jugement un peu catégorique de l'auteur parce qu'il est décrété avec une telle verve qu'il emporte tout sur son passage. Si je n'avais que quatre vers à retenir, ce seraient les suivants:
"Un homme se tient, seul : il ouvre son cercueil - ah non, c'est sa valise - et déroule le fil" "Engoncées, moites de sueur, et manquant d'air, Disent : "Qu'est-ce qui sent? - La misère, mon cher." C'est drôle, c'est étincelant, bravo! |
Anonyme
14/1/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Je trouve l'idée chouette (bien que vachement manichéenne) et l'ambiance bien posée. Toutefois, je regrette ce relâchement de la forme, je ne puis m'empêcher d'avoir l'impression que vous avez voulu écrire en alexandrins bien alignés, ce qui aurait eu de la gueule vu le sujet et son traitement ironique et coléreux à la fois, et puis que vous avez baissé les bras devant la difficulté... Y aurait pourtant pas tellement de boulons à resserrer, me semble-t-il, pour obtenir au moins une forme néo-classique où les vers couleraient bien.
Bon, cela dit je trouve que l'ensemble balance pas mal, malgré un début un peu confus à mon goût : j'ai eu du mal à saisir le décor et me suis laissée flotter dans l'ambiance sans trop piger. Pour moi, le tout s'est mis en place plus tard. |
brabant
23/1/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Wiscow,
ça m'a fait penser aux maigres et aux gras de Jérôme Bosch ; c'est pas un petit compliment hein ! :) Je me contenterai de souligner le travail accompli, considérable ; n'ayant pas moi-même le courage de ré-accomplir tout ce travail (lol) ; laissant l'auteur à ses thèses, louant ce qu'il loue, dénonçant et condamnant ce qu'il dénonce et condamne ; tout en sachant que le trait est caricatural (mais tentant et séduisant), que la décharge et la charge sont lourdes (mais tentantes et séduisantes), on a sorti l' (la grosse) artillerie quoi !... et re-tout en sachant que l'on peut trouver des travers dans la partie I et des qualités dans la partie II. Chaque cosme étant à mon avis un microcosme reproduisant des cosmes. IL VECUT, IL MOURUT SEUL, MAIS LIBRE D'ESPRIT (ça m'a fait penser à Molière) SI LEUR AME EST LEGERE, C'EST PARCE QU'ELLE EST VIDE (ça m'a fait penser à la pesée du coeur chez les Egyptiens anciens) Je grave ces deux maximes, la première dans le sapin de la crémation comme il se doit (ben oui ! lol), la seconde dans le chêne de la damnation éternelle (bien fait pour eux !). ça m'a des allures de danse macabre tout ça ! J'ai souri au "croc de boucher" - Forcément ! :) - Si je n'avais que deux vers à retenir : "Un homme se tient seul : il ouvre son cercueil - Ah non, c'est sa valise -" C'est du Cros, du Corbière, mieux... du Forneret !... etc... etc... Tous les as de la pensée et de la poésie anticonformiste quoi. La partie II m'a renvoyé entre autres... aussi à Daumier. Que des super cracks ! Bravo Monsieur Wiscow ! |
croquejocrisse
29/1/2013
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
Je n’ai jamais vu autant de ponctuation, celle-ci à considérablement gêné ma lecture, on dirait presque par moment de la musique militaire tarata tsoin tsoin
Si l’auteur a voulu que l’on scande son texte c’est gagné (surtout dans la première partie, 2 , 3 & 4 èmes strophes), ici les mots ahanent sous le fouet des virgules, du coup j’en ai perdu le sens Le texte quand à lui est long comme un défilé sous les balcons du kremlin et comme je n’ai pas une âme d’apparatchik en pardessus j’ai dû fuir cette lecture qui pourtant recèle un potentiel que je n’ai pu déterminer cordialement |
kano
13/3/2013
a aimé ce texte
Un peu
|
Bonjour Wiscow,
Ce poème est très dur a commenter. En définitive, j'ai mis moyen, comme l'équilibre d'une balance peut être. Sur la forme, j'ai vu des tournures, des métaphores tantôt habiles, profondes, belles, ou les trois a la fois. Je trouve le thème puissant et la séparation en deux partie très bien pensée, les deux conclusions en majuscules sont quand a elles magistrales. Mais... C'est long. Ça commence très bien, et puis ça s'égare un peu, on ne sais plus trop ou l'on va mais même si on se doute d'où on va arriver. C'est vraiment long et le texte s'éparpille un peu je trouve, se dilue au fur et a mesure. Pourtant l'écriture est je pense celle d'un auteur particulièrement talentueux. Dommage que certains vers, surtout dans la seconde partie, soient vraiment catégoriques et sans nuances. Sur le fond: l'idée de départ est brillante et surtout tellement vraie. Le poète est et restera seul avec ses ailes de géant qui l'empêchent de marcher. Mais la forme dessert a plusieurs moments le projet pourtant prometteur. On a l'impression d'un début en fanfare ou la beauté du texte nous emporte, puis l'impression d'un relâchement total qui fait perdre progressivement l'intérêt. Ce qui le sauve c'est l'idée derrière et la forme déployée. En définitive c'est une impression favorable, une véritable admiration du style (surtout au début) et de l'écriture qui est superbe, mais des longueurs et des égarements qui, a mon sens, empêche la mécanique de fonctionner pleinement. |