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Poésie contemporaine
Yannblev : Impromptu impromptu
 Publié le 07/11/20  -  8 commentaires  -  863 caractères  -  149 lectures    Autres textes du même auteur

Comme son nom l'indique son adjectif le qualifie.


Impromptu impromptu



Je cherchais un truc pour baiser l’hiver
Qui n’en finit plus avec ses manières
De pluie dans la cour,
Un truc à écrire,
Alors pour faire court
J’ai mis des voyelles sur le monochrome
De ma page blanche rétive au pensum
Et c’est pour ne pas crever trop avant
De m’en sentir l’âge
Qu’à mots pointus je crèverai du temps
L’abcès au passage

Je suis seul ce soir
Pour parler d’amour
Mais j’aurai un truc pour dire au dehors
Qu’on a mal dedans quand ses poings on mord
Jusqu’au goût du sang,
Jusqu’au sel des larmes,
Et encore plus fort
Jusqu’à : « Y en a marre ! »

J’ai juste écrit ça puis j’en ai eu marre
Et sans plus un mot j’ai posé les armes,
Mon papier,
Ma gomme et mon crayon gras,
J’ai relu ce truc et signé…
En bas.


 
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   Corto   
26/10/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il y a de la provocation dans ce poème et elle est bien ajustée.
Dès l'exergue et le titre on sent que le conformisme n'est pas bienvenu.

Très vite ce "baiser l'hiver" en appelle à la complicité puis chercher "Un truc à écrire" vise le lecteur au cœur.
La deuxième partie de la première strophe passe habilement de "pour ne pas crever trop avant" à ce:
"à mots pointus je crèverai du temps L’abcès au passage".
Crever du temps et/ou crever l'abcès, voilà une belle tournure bien appropriée à une sorte d'urgence voire de violence par rapport au vécu immédiat où le temps occupe une telle place: temps/durée et temps/qui s'enfuit pernicieusement.

Dès lors tout est prêt pour accueillir la seconde strophe et parler de la douleur intérieure, sans enjolivure, avec même un cri « y en a marre ! ».
Le "j’en ai eu marre" qui vient ensuite n'est pas redondant. Il se situe dans un contexte factuel alors que l'expression précédente était relative à un état d'esprit profond et durable.

La chute est simple et très originale. "J’ai relu ce truc et signé…En bas."
Comme une volonté de ne pas prétendre à une gloire éternelle, puisqu'on nous a dit qu'il s'agissait d'un impromptu, une sorte de plongée dans un état d'âme pas si exceptionnel mais qui méritait pourtant d'être partagé.

Grand bravo à l'auteur.

   Anonyme   
7/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

En lisant ce poème en forme libérée, je me rends compte que
les inversions passent aussi mal qu'en classique.
Mais il est intéressant par son sujet et ses manières.
J'aime bien la première strophe, le texte devenant, pour ma compréhension, quelque peu abscons par la suite.
Et je ne comprends pas bien la corrélation du final avec le début.

Au final, un texte qui se lit sans déplaisir.

   Provencao   
7/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" J’ai mis des voyelles sur le monochrome
De ma page blanche rétive au pensum
Et c’est pour ne pas crever trop avant
De m’en sentir l’âge
Qu’à mots pointus je crèverai du temps
L’abcès au passage "

Impromptu....dites vous? J'ai beaucoup aimé ces voyelles qui possèdent ce devoir presque provoquant et en même temps devoir d'humilité un tantinet modeste avec ce ton très ironique...

Vos vers font réellement signe au delà de la lisière qu'ils délivrent. Il est permis à la poésie en cela, de lancer une vision vers ce que la clameur de l'impromptu « Y en a marre ! », sur le mode provoquant.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
7/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Yannblev
ça commence en fanfare pour dire de l'hiver, ce que pense l'auteur...il semble ne pas aimer cette saison ! En plus de cette morne époque, on a le vague à l'âme au point de prendre une feuille, et d'y écrire... rien !
ça ne va pas fort, quoi !
NB en alexandrins, le poète put dire son tourment ainsi " Oh Ciel, écoute ma peine et sèche mes yeux ! "
mais en " parler franc " convient davantage, pour dire " y'en a marre de c'temps ! je suis seul, je vais craquer ! "
Un texte à lire façon " rap " , que le commun des mortels a dans la voix, quand rien ne va !
Quelques inversions dans votre bâti, mais nous ne sommes pas en " classique ! "
ça coule bien, je dirais même ça gicle fort !
Dans la seconde strophe, il n'est que ce 3e vers où vous dîtes
" mais j'aurai... " ne voulûtes-vous pas dire céans " mais j'aurais...? "
un texte de circonstance avec tout ce noir depuis Mars, et le " blond ricain " entre autre...

   Anonyme   
7/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Yannblev,

Comme une sorte de désinvolture dans l'écriture mais qui fait poésie.
En ce sens la démarche est intéressante et le but est atteint. Seulement, comme souligné par un auteur, je trouve mal venues les inversions qui résonnent à la lecture comme la voix de 'Maître Jedi'.
Merci.

   Anonyme   
8/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Yannblev,

Votre exergue invite à entrer lire.
Et l'humour mais aussi la dérision sont bien présents au fil du texte.
Le rythme régulier, les rimes "classent" le texte en contemporain, au sens d'Oniris. Catégorie intéressante, donc, car l'éloignement des règles strictes du classique permettent plus d'originalité aux auteurs (sans trop de torture).
Non seulement vous avez bien fait de signer, mais aussi de proposer au site ce réjouissant texte sur l'écriture et l'inspiration.
Le style est résolument familier dans sa forme mais suffisamment soigné par son vocabulaire et sa composition pour que le lecteur apprécie et s'amuse de ce poème.

Merci du partage,
Éclaircie

   Myo   
8/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un écrit brut qui ne manque pas de piquant.

De très belles idées pour ce choix d'expression.
" Qu'à mots pointus je crèverai du temps
L'abcès au passage" ,entre autres.

Comme un cri de colère, de désespoir face au temps qui passe, à la solitude, à un profond malaise.
Je suis séduite par l'originalité de la démarche, jusqu'à cette fin tout à fait en accord avec le reste du texte.

Bravo!

   Lariviere   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

J'ai aimé cette impromptu bis.

Le vers d'entame donne le ton très libre, très osé du traitement.

En filigrane il y a de l'autodérision bienvenue, un certain recul sur la position du poète écrivain qui cherchait donc "un truc pour baiser l'hiver" et qui a eu ainsi la bonne idée de mettre "des voyelles sur le monochrome"

"Je suis seul ce soir
Pour parler d’amour"

Les images font mouche. Le message est passé ^^

Merci pour la lecture


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