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Poésie contemporaine
Yannblev : Objets
 Publié le 02/01/21  -  9 commentaires  -  1255 caractères  -  119 lectures    Autres textes du même auteur

Les objets inanimés n’ont pas d’autre âme que la nôtre.


Objets



Sur les étagères
Objets oubliés,
Pourriez-vous refaire
Passer le passé ?
Photos de sourires
À l’ombre du temps,
Sauriez-vous redire
Hier à présent ?

Objets ma mémoire
Dort dans vos secrets,
Dans le blême ivoire
D’un colifichet,
Dans le coquillage
Où un jour j’ai pris
La mer en otage,
Toujours elle y bruit.

Objets je retrouve
L’ocre odeur du cuir
Des livres qui s’ouvrent
Sur des souvenirs,
Un ruban, des mèches
Coupées à regret,
Les grains de campêche
D’un vieux chapelet.

Objets qui murmurent
Au bout de mes doigts,
Des voix qui se turent
Résonnent pour moi,
La boîte à musique,
La flûte en bambou
Et la nostalgique
Horloge à coucou.

Objets la poussière
Vous habille en gris,
J’ai remis d’équerre
Les portraits jaunis
Mais que reste-t-il
De leurs joies, leurs larmes ?
Que restera-t-il
De nous dans votre âme ?

Objets c’est l’automne,
Redites l’été,
Un mal vent fourgonne
Sur l’étagère et
Des cris d’oies sauvages,
Des rires d’enfants,
À nouveau ravagent
Mon cœur en passant.


 
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   Anonyme   
14/12/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je pense que votre choix d'un rythme de pentasyllabes systématiques nuit au propos nostalgique de votre poème, parce qu'il apporte à mes yeux un côté saccadé, sautillant, qui ne convient pas du tout au sujet : la rêverie n'a pas le temps de s'installer, les images celui de se développer dans ma tête, tout de suite on me donne autre chose à voir. J'ai l'impression qu'on me fait avancer à marche forcée dans un magasin de brocante alors que j'aimerais bien m'attarder un peu, détailler tel ou tel objet... Je me dis que la majuscule systématique au début de ces vers courts n'aide pas.

Ce qui me décide à commenter ce poème, ce sont quelques bonheurs d'expression qui me laissent entrevoir l'effet de douceur que pourraient m'apporter des vers « prenant le temps », notamment
le coquillage
Où un jour j’ai pris
La mer en otage,
et
L’ocre odeur du cuir
Les objets qui murmurent au bout des doigts sont sympas aussi, je trouve.

   Myo   
21/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Des pentasyllabes porteurs de cette nostalgie cachée dans quelques objets.
Un écrit sans grande fantaisie, l'odeur du cuir, le bruit de la mer, les photos jaunies ... des souvenirs souvent croisés.

Mais nous avons tous des choses qui nous rappellent et l'ensemble reste cohérent.
De plus cette question en suspend est intéressante, laisserons-nous aussi un peu de nous dans ces objets qui ont comptés ?

Merci du partage
En EL Myo

   Queribus   
22/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Objets inanimés, avez-vous donc une âme, le sujet a été traité maintes fois mais il n'est jamais épuisé et c'est tant mieux. À votre manière, vous le traitez aujourd'hui avec des vers"sautillants" de cinq syllabes dans un langage clair qui parle à tout le monde. Il y a quand même quelques vers que je n'ai pas très bien saisi: "Pourriez-vous refaire Passer le passé" "Objets ma mémoire Dort dans vos secrets" "Objets la poussière". Par contre, j'ai beaucoup aimé la troisième strophe.

En résumé, quelques (toutes) petites maladresses mais un bon moment de lecture quand même.

Bien à vous.

   papipoete   
2/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Yannblev
Passe le temps, l'année nouvelle vient à peine d'éclore, l'on replie de Noêl les décors et au détour d'une étagère, au fond d'un vieux tiroir, on tombe sur des souvenirs du passé ; des objets oubliés...
Les prendre entre nos doigts, ou simplement les regarder, les voici qui se mettent à parler. Et nos sens peuvent se réjouir de l'image qu'ils évoquent, mais d'autres...qu'on n'aurait jamais dû déranger.
NB des sourires d'enfants devenus grands ; des traces de notre enfance comme cette mèche ou natte de cheveux ; des outils de jardinier ou trousse à couture de ceux qui là-haut sont partis.
Et là " pourquoi ai-je gardé cela qui embue mon regard ? "
Un inventaire " à la Prévert " qui laisse passer du bon, du gai mais aussi une infinie tristesse parfois !
La forme poétique en dialogue avec ces objets est originale, mais qui n'a pas parlé à qui de la parole, n'est pas doté ? L'on pose la question et donne la réponse aussi.
de leurs cinq pieds, vos vers évoquent nos cinq sens...
chaque strophe a son attrait, j'en aime celui de la troisième.
dans la première, j'aurais évité " passer le passé " pour plutôt " défiler ou dérouler... "
dans la seconde, aurais mis une virgule après " Objets, ma mémoire... "
dans la dernière " un mal/VENT/fourgonne " me semble inapproprié

   Edgard   
2/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Yannblev
J’aime beaucoup ce poème, même si le thème a dû être déjà traité souvent. L’originalité c’est pas si facile… J’y entends un belle musique, j’y découvre des images charmantes, une nostalgie…un rythme qui s’accorde bien avec la découverte successives des objets à mesure qu’on les époussette. (j’aime bien ce mot ! J’eusse aimé que vous en époussetassiez d’autres encore !)
Le seconde strophe est charmante. C’est ma plus belle ! Mais il y a d’autres images qui me ravissent le sentiment. « Des voix qui se turent résonnent pour moi… ». J’aime les choses simples : en voilà des belles choses simples.
Oui, décidément j’aime beaucoup.
Bonne année

   wancyrs   
2/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut Yannblev,

Un moment de nostalgie, comme on l'a un peu tous lorsqu'on regarde ces choses qui ont marquées notre passé. Transmettre ce qu'on ressent lorsqu'on vit des souvenirs n'est pas aisé ; il faut trouver l'angle de narration qui touche le plus de personnes, et cela n'est pas facile. Ici, vous essayez de faire parler les objets pour revivre vos moments passés par leurs voix, je trouve le choix excellent, et le vers que j'aime le plus est : "Que restera-t-il de nous dans vos âme ? Un peu comme pour donner cette vie, par ricochet cette conscience aux objets ; mais hélas, ce type d'exercice est si complexe qu'on touche rarement la multitude, puisqu'on n'en ferait jamais assez pour que ça plaise à tous.
N'avoir pas mis des virgules après "objets" dès la deuxième strophe a gêné ma lecture.

Merci du partage

Wan

   Raoul   
5/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir,
J'aime bien le poème dans son ensemble car il est assez fouillé et nuancé. Les objets évoqués sont bavards d'images et de sens sans tomber dans la métaphore pesante. Quelques petits problèmes de rythme toutefois, et de niveau de langage avec un "peindre en gris" plutôt que de gris.
L'idée de l'Objet est bien trouvée, mais, personnellement, je lui aurais préféré la Chose, plus malléable encore.
Merci pour cette lecture.

   ferrandeix   
7/1/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le choix d'un mètre aussi court pour un tel sujet peut-il apparaître pour un défaut? Un mètre court implique de nombreuses pauses occasionnées par chaque fin de vers (à condition que le lecteur les respecte à l'oralité, ce dont l'auteur n'a pas la maîtrise). Par la présence de ces pauses, je pense que le mètre court, voire très court, ne nuit pas obligatoirement à l'expression de la nostalgie, voire du mystère. Les vers quasiment rhopaliques des Djinns de Victor Hugo en témoignent. Les mètres courts ont également l'avantage de mettre la rime en évidence (quoiqu'ici elles soient embrassées), d'amplifier l'effet des rejets, de mieux mettre en évidence le sens et ainsi mieux accaparer l'attention du lecteur. Là-dessus ce poème sur les objets utilise très bien ces effets. Sur le plan du contenu, on ne peut être que favorablement impressionné, me semble-t-il, sur la pertinence des images et leur développement. Quoiqu'éculées parfois, elle ne perdent pas leur charme. Tout dépend de la manière de les utiliser, de les exposer. Utiliser des clichés est un art par lequel un poète inspiré peut se distinguer. Pour moi, la notion de cliché n'existe pas. Par ailleurs, je ne vois pas de cacophonies graves et même très peu pour les moins graves. Toutes qualités qui me font choisir la mention "Passionnément"

   ANIMAL   
7/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ce poème nostalgique qui fait remonter le temps tout en douceur.

Retrouver un objet dans un tiroir ou au grenier c'est soulever un coin du voile des souvenirs. Retourner sur les lieux de son enfance, vider la maison de la grand-mère avant de la vendre, c'est aussi revoir ces objets qui ont accompagnés les êtres aimés disparus. On y associe des visages, des voix, des sons et des odeurs, des joies et des peines, et cela est bien joliment dit dans ce poème.

Les vers sont courts, pour permettre de savourer l'instant, revoir l'objet, le prendre en main peut-être, et se souvenir.

Bravo pour la délicatesse de vos vers.


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