Fenêtre largement ouverte en effet.
Et l'air qu'elle laisse entrer est frais.

Bon, j'ai dû relire, et écouter plusieurs fois, parce que j'ai été prise dans le tourbillon des sons, dès l'entame.

Chapeau pour ce débit !

Tout y est, le rythme, la fantaisie, la maîtrise du propos.
Je n'ai ressenti aucune rupture.
Tout se tient, du début à la fin.

Des jeux de mots qui donnent l'impression d'avoir été lus mille fois avant, et beaucoup de rimes faciles...
Cependant, ça marche toujours : je me suis amusé à lire ce texte rapidement, juste pour voir si je n'accrochais pas sur "addict du tic tac", "les clics sont en cloque quand l'amour est en toque" (d'ailleurs, j'aurais plutôt mis "toc", ici, mais bon...)
Bref, rien de bien méchant, mais assez amusant à lire.

Le début du texte m'a emballé, ça "claque" bien, avec panache. Mais, à partir de : "On vend du bling bling", j'ai décroché. Le texte devient lourd et se résume à une simple énumération de clichés sans queue ni tête, ni grand intérêt. Les sonorités se marient aussi beaucoup moins bien, voire très mal parfois. Par exemple :

"Le nez dans la coco
Certains deviennent gaga
D’autres prendront leurs cliques
En esquivant les claques."

Déçu par la dernière moitié du texte donc, trop de stéréotypes, de sonorités moins claquantes et bancales ; c'est dommage...

L'agencement et la succession des jeux de sons et de mots est un régal ici. Je me suis laissée prendre sans problème. On en oublie parfois que le texte survole un peu de trop près le cliché.

Du bon slam à mon avis, qui claque bien en bouche, avec des jeux de mots adéquats pour ce phrasé particulier. Je pense d'ailleurs que ce serait plus percutant sur un mode rap, avec une rythmique bien lourde.
Le fond est un peu léger, c'est vrai, mais on s'en fout. Ici ce qui compte davantage ce sont les sonorités.

Bonjour,

Alors oui, ça claque bien sous la langue, ça se lit (ou surtout ça s'écoute) tout seul... Et il me semble que c'est une grande qualité pour une chanson/un slam (je ne me décide pas).

Mais... je ne trouve rien d'autre. Je ne dis pas que les clichés n'ont toujours que du faux, mais tout de même, ça me semble un peu facile de se contenter d'en amonceler tout un tas.

La fin (depuis « Les gens à fleur de peau ») m'a un peu raccrochée, mais pour le reste, désolée, ça ne m'a pas emballée.

Pas emballé, désolé. Tout d'abord parce que, entre les rimes onomatopées et le thème abordé (la superficialité de la société contemporaine), le texte manque cruellement d'originalité, mais aussi parce que le rythme ne suit pas forcément, ce qui est vraiment dommage pour un texte qui devrait fonctionner comme un batterie, et puis certaines phrases me paraissent un peu trop forcées

exemple :
Dans les foires à bobos (6 syllabes)
On voit naître des bébés. (7 syllabes, et un petit coup de mou niveau son avec "on voit naître")

Bonjour Yatus,

Il y a un découpage par les phrases qui n'apparait pas bien, avec cette présentation sans découpe de strophes. Il y a deux phrases longues, sur quatre vers, deux phrases courtes, sur deux vers, puis une phrase longue, deux phrases courtes, une longue, deux courtes, une longue. Le rythme aurait pu être un peu plus apparent.

C'est une présentation de poème avec ces rimes en bout de vers, pour un slam, la phrase suffirait, ça ne se dit pas comme une récitation, c'est quand même plus rapide.

Sinon, c'est quoi le message subliminal des bébés au big mac :

"Dans le mic, dans le mac
On produit du big mac,
Dans les foires à bobo
On voit naître des bébés."

C'est un exemple du passage le plus à l'ouest que j'ai trouvé dans le texte, ça fait un peu remplissage alors qu'il me semble qu'il y a une gradation, des thèmes plus joyeux au début et plus sombres à la fin, enfin c'est vaguement revendicatif et c'est peut-être ça le problème, le vaguement.

j'ai trouver ce texte hyper réaliste, il nous met sir le cul, pardonnez moi l'expression. mais à faveur de rimes endiablés on cerne certains problèmes de notre société.
ce texte j'ai l'impression qu'il ne parle de rien et en même temps il dit tout. donc au final un texte qui tient la route, qui nous envole et qui nous fait tomber avec fracas à la fin.
merci

Excellent! Encore un poême qui rentre dans le mouvement de notre siècle: le dégout de la complexité! Babylon et ses frivoles!