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Poésie libre
yves : Café anglais
 Publié le 07/02/20  -  7 commentaires  -  451 caractères  -  202 lectures    Autres textes du même auteur

Instant de mélancolie devant un café sur un ferry en route pour l'Angleterre...


Café anglais



J'ai dans la tête toute la mélancolie du monde
J'énumère en série
le chant des baleines et les rêves anciens
la clarté des nuits jaunes sous des lunes énormes
les battements de cœur au croisement des yeux
les vérités manquantes et les mensonges pieux.
J'énumère en série pour ne rien oublier
un rond dans le café que trace la cuillère
qui me revient aux lèvres
fort et mauvais comme du café anglais.


 
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   VictorO   
27/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une énumération de rêveries (parmi tant d'autres) que peut avoir un voyageur méditatif. Toute la mélancolie du monde réunie dans une tête (ou peut-être une tasse de café). L'énumération à proprement dit ne tient que sur 4 vers, du chant des baleines aux mensonges pieux. C'est suffisamment condencé et suggestif pour inviter à l'immensité, tout en faisant court. Mélancolique, mais au bout du voyage il y a peut-être un délicieux thé anglais qui attend le voyageur.

   Corto   
28/1/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je trouve un peu laborieux ce poème. Il veut tirer son inspiration de "toute la mélancolie du monde" pour finalement atterrir sur "Fort et mauvais comme du café anglais".
N'ayant pas assez d'expérience du breuvage incriminé je ne me prononcerai pas, mais c'est aussi dire que pour moi l'assise sur laquelle repose le discours est fragile.

De plus pour moi "le chant des baleines" comme "la clarté des nuits jaunes" sont plutôt de jolis souvenirs personnels, dépourvus de mélancolie.
Bref je ne me retrouve guère dans cette évocation dont je ne perçois pas la logique.

Peut-être une autre fois ?

   papipoete   
7/2/2020
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour yves
comme dirait un ado mal luné " j'mennuie... " et l'auteur rêvassant, tourne en même temps que sa cuiller dans le café, des images quelconques dans sa tête, un peu à l'image de ses vers qui finissent par m'ennuyer...

   Anonyme   
7/2/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Yves
L'idée de départ est bonne, avoir une tête farcie de mélancolie aurait pu déclencher une litanie de sentiments et d'images contrastés et variés.
Au final c"est trop court et convenu, sans véritable sens, les enchaînements ne suivent pas et tournent à vide
Au final un sentiment de bâclage avec un café anglais de mauvais goût
Désolé

   Robertus   
15/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Yves

J'ai aimé cet instant.

Cet instant où le narrateur s'arrête un instant et laisser aller sa réflexion, sans frein, à une analyse presque métaphysiques de cette mélancolie du monde, dans un état d'esprit peut-être inspiré par un coucher de soleil à travers les vitres de la cafétéria du ferry où par des évènements troublants qu'il aurait vécu récemment.

J'aime bien le " J'énumère en série " répété une deuxième fois avec " pour ne rien oublier " qui rajoute 6 syllabes complémentaires.

La fin m'a fait rire, même si elle rajoute du poids sur le côté " aigre " de la mélancolie plutôt que le " doux " et j'ai relu d'un autre œil, du coup, ce vers " les battements de cœur au croisement des yeux " comme des " angoisses timides " quand des inconnus se croisent où deux personnes n'ayant plus la force de se parler, alors que dans un premier temps j'avais lu ça comme la description intime d'un couple qui s'aime.

Un bel instant de poésie.

   Stephane   
7/2/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir yves,

J'ai tout aimé de ce café anglais et de la douce mélancolie qui se détache de ces vers ciselés. Tout y est : l'atmosphère du ferry, le chant des baleines, etc. Mon vers préféré est sans nul doute : "la clarté des nuits jaunes sous des lunes énormes", tant la puissance évocatrice est poignante. Sans parler, bien sûr, de ce café anglais si fort et si mauvais, comme vous le dites si justement.

Un grand bravo !

Stéphane

   Raoul   
26/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'aime beaucoup ce court poème. Sa simplicité, apparente, sa limpidité de style, son opacité -son fog? - aussi... On suit une pensée en cours, en train de progresser vers on ne sait pas trop où, qui va par petits sauts de coq à l'âne et qui forme au final un petit amas de vers qui retombent mystérieusement sur leurs pieds.
Un charme indéniable et particulier.
Merci pour cette lecture.


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