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Chansons et Slams
ZeManHue : Les nouvelles du monde
 Publié le 22/08/11  -  8 commentaires  -  1733 caractères  -  168 lectures    Autres textes du même auteur

Chanson.


Les nouvelles du monde



Sur les nouvelles du monde
Il s’est allongé
Avant que le soleil ne tombe.
Les parties de son corps
Couchées sur le papier,
Saisies par la nuit profonde…

En lettres imprimées,
Sur lui se sont tatouées
Les tristes nouvelles de ce monde,
En caractères collés
Par la sueur figés,
Gravés à la faveur de l’ombre…

Des titres, des photos,
Décrivent noir sur peau
La tragédie de la terre moribonde ;
Lui il est habillé
Pour le reste de sa journée
Et il sort de sa pénombre...

Vers un attroupement
De gens bien comme avant
Le temps de sa vie vagabonde.
Il se montre fièrement
Tel qu’il était quand
Il vivait encore dans le monde.

Devant l’événement,
Toutes ces bonnes gens
Ont clamé des propos si sombres,
Jurant leurs grands dieux
Qu’ils ne possédaient pas d’yeux
Pour voir dans les décombres…

De ces millions de vies
Épinglées au profit
Du confort d’un tout petit nombre ;
Et s’en allaient satisfaits
Sans questions, sans regret
Et surtout sans devoir y répondre…




© À hue et à dia

À HUE (Manu Milhou) : Texte, composition, chant
À DIA (Xavier Duprat) : Arrangement, piano



 
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   Lunar-K   
15/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Au niveau du thème, je trouve ce texte un peu trop redondant. Les trois premières strophes semblent dire exactement la même chose, mais d'une façon juste un peu différente. Il faut attendre le dernier vers de la dernière strophe pour voir l'homme sortir de chez lui et assister à une critique plutôt conventionnelle d'une société "aveugle" aux nouvelles du monde. Clairement, ce n'est pas là le point fort de cette chanson.

La forme alors ? Bin, à l'image du fond, elle s'avère également plutôt monotone. Les rimes qui se répètent tout du long, la répétition de "monde" dans presque chaque strophe,... Cela dit, cette monotonie formelle me dérange nettement moins. Au contraire, elle apporte une dimension supplémentaire au texte et au sujet : un sentiment de résignation, presque d'indifférence.

Malgré la critique des dernières strophes, ce n'est certainement pas un texte qu'on pourrait qualifier de "révolté". On sent bien, par ces répétitions, que l'objectif de l'auteur n'est pas de changer le monde mais plutôt de poser un constat désabusé, rien de plus : à savoir l'aveuglement volontaire de la société face aux nouvelles et aux misères du monde.

Mais le véritable point fort n'est pas non plus cette forme, c'est la voix. Une voix brisée, telle qu'on pourrait l'attendre de l'homme sur lequel les nouvelles du monde se sont imprimées et qui porte en lui ce "fardeau". Il y a, je trouve, une très belle adéquation entre la voix et le texte qui, malgré la légère faiblesse du thème, parvient à lui donner un contenu émotionnel fort.

Bref, un texte, sur le fond, plutôt moyen, mais dont la structure répétitive et la mise en musique (ou plutôt la mise en voix) parviennent à tirer le maximum afin de lui donner une force particulièrement prenante.

   Pat   
16/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Au niveau des paroles, le sens me paraît moins clair dans les 3 derniers couplets. J'ai cru tout d'abord que le personnage sortait et se confrontait aux autres, mais ce qui lui tient compagnie, c'est peut-être finalement ce qui s'est imprimé sur sa peau (c'est ce qui me semble le plus pertinent, mais je peux me tromper). On saisit le sens global toutefois et l'idée est intéressante avec cette opposition entre ce SDF et le monde extérieur plaqué, figé à la surface de sa peau (et perdant de ce fait ce qui le rend vivant), comme une trace, des stigmates d'un passé révolu (celui de cet homme qui semble seul désormais face à un monde réduit à une image qu'il expose aux regards, comme pour en renvoyer le reflet).
En tout cas, le texte est bien écrit et fonctionnerait, pour moi, sans musique. Mais il aurait été dommage de se passer de cette superbe voix. L'interprétation donne un ton nostalgique au texte, même si j'aurais préféré un tempo plus rapide. Beaucoup d'émotion passe à travers cette voix. La musique m'en rappelle une autre, mais je ne sais plus laquelle, à moins qu'elle se soit imprimée en moi à force de l'écouter... à l'image de ces nouvelles du monde.
Une belle chanson, en tout cas... On en redemande !

   Pascal31   
17/8/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le résultat final, en piano voix, est tout bonnement excellent.
Je suis toujours admiratif quand quelqu'un parvient à me filer des frissons juste avec quelques touches d'ivoire et un beau brin de voix.
Allez, si je gratte bien, pour chipoter, je dirais que l'avant-dernier couplet détonne un tout petit peu trop à mon goût (au niveau vocal/musical uniquement, pas au niveau des paroles) mais vraiment rien de bien méchant.
J'ai réécouté deux fois la chanson avant de mettre une appréciation et, sincèrement, j'accroche. Bravo !

   bulle   
22/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je vais tout d'abord dire combien l'illustration par fichier sonore est très importante pour suivre non seulement les lignes (le message) mais également (et surtout) l'esprit du texte.

L'interprétation (la voix me rappelle celle d'Arthur H), renvoie une très belle émotion.

Alors oui, on pourrait (je pourrais) trouver le propos "simpliste" ou "simple", peut-être même rebattu, mais quel thème ne l'est pas ? C'est la manière dont l'auteur utilise les mots qui va susciter l'intérêt.

Je trouve qu'ici les mots habillés musicalement prennent une dimension nouvelle.
L'utilisation de l'espace et du souffle est habile, autant en visuel qu'en audio.

Pour cela, merci de partager ce beau moment.

   fouzh   
23/8/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↓
le théme choisi est classique
la façon de le traitté l'est aussis disont qu'il n'y'a pas de grande surprise
l arrangement es pas mal l interpretation aussis bien que le tout sonnent un peu creu et que (pour ma part) l'emotion a du mal a passer

au niveau de l ecriture pure du texte je n ai ni etais surpris ni embalé
les mots et les tournures sont classiques alors que le théme aurait merité que l on y rentre plus dedans
des couplet choc qui ouvre la "reflechitude"
des formules ou les mots auraient un peu jouaient

des metaphores un petit peu mieux inspiré

bref l ensemble manque de piment un texte de chanson classique ecrit dans un angle classique aussis

   macaron   
23/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle chanson, paroles et musique, bien qu'à la première écoute la mélodie m'a semblé un peu faible et hésitante. Votre voix colle parfaitement à ce texte désabusé, désespéré. C'est Mouloudji qui m'est venu à l'esprit dans les toutes premières notes. Une sensibilité bienvenue dans la tradition de la bonne chanson française. A vous réecouter bientôt!

   Anonyme   
26/8/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui oui oui, c'est très bien, rien à dire ou plutôt tout. Un poème, une chanson, pas de verbiage et ça s'engage. Pas de faux-semblant, pas de mièvrerie, pas de mots pour ne rien dire, du travail, de la musique, le lien pour écouter est un bonus mais si j'ai aimé, et j'ai aimé, ma notation n'en tient pas compte, je me cantonne aux paroles.

Je salue ici un état d'esprit plus qu'une langue.

   Meleagre   
26/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
A sa sortie, j'avais lu ce texte, sans la musique, et j'étais passé totalement à coté. Aujourd'hui, j'ai écouté la chanson, et j'accroche déjà un peu plus.
L'histoire est originale. Un gars se couche sur les nouvelles du monde (un monceau de journaux) qui se tatouent sur son corps. Il sort comme ça, les gens voient les nouvelles du monde, et s'en détournent.

Au niveau de la présentation, j'ai du mal à savoir si les "..." en fin de strophe sont de vrais points de suspension, ou s'ils indiquent que la phrase n'est pas finie et qu'elle continue à la strophe suivante. A la fin de la 1e strophe, j'imagine qu'ils achèvent une phrase non-verbale ("Les parties de son corps / Couchées sur le papier, / Saisies par la nuit profonde…), mais elle n'est pas très claire. J'imagine que la phrase de la 2e strophe est autonome. Et je pense que les "..." font la jonction entre la 3e et la 4e strophe ("Et il sort de sa pénombre... / Vers un attroupement") et entre les deux dernières strophes ("Pour voir dans les décombres… / De ces millions de vies"). Mais ce n'est pas très clair, et cela ne s'entend pas vraiment à l'oreille non plus.
Je trouve aussi que les trois premières strophes se répètent un peu sur le fond ; je les aurais volontiers réduites à 2.

Je me pose plusieurs questions. Qui est-"il" ? Est-ce un type ordinaire à qui il arrive un événement extraordinaire ? Est-ce quelqu'un de particulier ? Est-ce un mort ? Est-ce Dieu ? "Il se montre fièrement / Tel qu’il était quand / Il vivait encore dans le monde." : donc, il ne vit plus dans le monde ? S'il n'y est plus, comment peut-il se montrer comme s'il était encore dans le monde ?
"Devant l’événement" (5e strophe) : cet événement, c'est bien le fait de voir un type avec les nouvelles du monde tatouées sur le corps ?
Si les gens se détournent de lui, est-ce par incapacité à déchiffrer les nouvelles du monde, par indifférence, par ignorance, par égoïsme ?

Je dois être trop cartésien pour apprécier pleinement cette chanson.


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