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Gemini
16/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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L'ombre d'Hérédia plane sur tout ce texte qui semble être une extension des Conquérants (ou une suite ? "Le retour des caravelles" ).
Sortant du cadre parnassien, l'auteur vient agréger ses propres mots sur le tableau du maître. Je n'y vois pas d'hérésie. Comme dit l'auteur : "Hier n'est plus, demain est incertain". Et puis, un amour perdu (bel oxymore : "Ton ombre est la seule lumière") excuse tout. Magnifique vers "Quand un seul printemps vaut mille détours", bonne tenue du sujet (et du titre) "Je sais où va le vent", et excellent vers final : "Ah ! Le vent, le vin, l'oubli des lendemains". Ça parle au marin. J'ai bien apprécié (et j'ai apprécié bien). |
Gouelan
22/10/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
"Ton ombre est la seule lumière" est une belle image. L'ombre du passé aussi qui éclaire demain. "L'oubli des lendemains" pour saisir l'instant, l'instant d'un printemps. Trois petites strophes qui cheminent avec la vivacité et l'éclat d'une émotion. L'ensemble est aéré, léger et invite à l'évasion. |
Miguel
25/10/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Un certain souffle bienvenu, mais peut-être trop de références ;on croit retrouver Heredia, Segalen, et quelques autres, ce qui ôte au texte la dimension d'originalité qu'on attendait du titre. En poésie classique, les lieux communs peuvent être compensés par la prosodie ; en libre, ils ne pardonnent pas.
Miguel en EL |
Vincente
8/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai pris, comme la plupart du temps le parti de ne pas lire l'exergue avant le poème. Bien m'en a pris. Non pas que son exercice manque d'intérêt, il est ici très sympathique et intéressant quand il relève ce "paradoxe inouï… la mémoire en devenir", mais il aurait défloré une des richesses essentielles de la lecture, la découverte d'un territoire nouveau. C'est le cas de figure où ne me semble pas nécessaire en amont cette présentation du texte, celui-ci dévoile sans ombres certaines, à part celle particulière du vers " Ton ombre est la seule lumière !" où je devine l'amour ; si bien que je l'aurai préféré en pied de page, pour profiter tout de même de sa réflexion enrichissante.
Le façonnage de l'intention instille de l'épique dans ses tonalités, c'est adroit à tel point que cela semble direct comme un cri du cœur ; il y a là sa concision et sa puissance, j'imagine que c'est plutôt volontaire, mais aussi que la passion provient d'un vécu que l'auteur ne cherche à ternir dans la voix de son narrateur. Ça sonne juste et c'est plutôt original, très séduisant en fait. |
papipoete
8/11/2019
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bonjour Zeste
Je vois des vers tombés ici, pas par hasard " ton ombre est la seule lumière ", mais je pense qu'il faut un minimum de savoir littéraire, pour en apprécier la substance ! La première strophe semble ouvrir une malle, dont le contenu nous mènera vers des épopées épiques... et puis non l'auteur nous entraîne là où je ne connais pas la nature du terrain ! Je ne sais quoi dire, ( hormis le 6e et 7e vers lumineux ) |
ANIMAL
8/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Très joli poème qui me donne l'impression qu'un être immortel survole les siècles à la recherche d'un amour perdu "ton ombre est la seule lumière". C'est ainsi que je le vois.
Chevauchant le temps, cet homme se souvient des femmes exceptionnelles entrevues en chemin "sultanes altières, sveltes brunes, amazones fières" et de lieux qui l'ont marqué "Porto, Madère, Cipango". Mais il a beau interroger "les siècles, les vivants, les morts, les abîmes" il ne trouve pas trace de cette femme aimée et, de sa vaine quête, il ne reste plus que "le vin, l'oubli des lendemains." Merci pour ce voyage hors normes. |
krish
9/11/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Zeste,
Un être est un univers à lui tout seul. " la seule lumière ! " Le sentiment amoureux permet d'inclure l'amoureux dans l'histoire des sentiments universels humains " J’ai la mémoire de récits antiques" et futur "je sais où va le vent". Combien de fois, hélas, nous empêche-t-il de vivre consciemment le présent ? Lorsqu'il est objet d'amour, l'autre devient une source illimitée de découvertes : "Quand un seul printemps vaut mille détours." Cependant, même source d'inspiration, l'absence physique dématérialise l'objet du désir "l'ombre", le dilue dans la mémoire. Explorer soi-même ce sentiment amoureux, en faire l'expérience, vaut certainement tous les récits, aussi exotiques soient-ils, même si on connaît la fin du voyage...un peu pessimiste, si je peux me permettre. Merci, en vous souhaitant "bon port". |
Davide
9/11/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Zeste,
Je ne vois pas l'intérêt de l'exergue, long, presque autant que le poème lui-même, et qui dévoile malheureusement tout son mystère. En première lecture, le poème "Les conquérants" de José Maria de Heredia m'est venu en tête : le thème déjà, épique, mais surtout les mentions des "caravelles", des "tropiques" et de "Cipango". Quelques jolies nuances baudelairiennes viennent également caresser les vers, "La vie antérieure" en particulier, puis un autre dont j'ai oublié le titre et qui commence ainsi : "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans". La vastitude du champ d'exploration, de ce périple par delà l'espace et le temps, a quelque chose de captivant, d'excitant. Mais en somme, ce qui me plaît surtout, c'est que toute cette richesse se condense dans un éternel présent ; la mémoire élastique, aventurière, elle, est source de merveilles et d'enrichissement. J'ai beaucoup aimé l'incrustation de ces deux vers, dont le ton de l'intime résonne comme un port de plaisance, une escale bienvenue, un intermède aux parfums de l'Orient : "Ton ombre est la seule lumière ! Quand un seul printemps vaut mille détours." Enfin, les plaisirs se concrétisent dans le dernier vers, un carpe diem bien mérité après tant de voyages. Connaissez-vous le film "The Man from Earth" ? C'est l'histoire d'un homme à l'apparence ordinaire - un scientifique - mais immortel, qui ne vieillit pas, né il y a des milliers d'années, et qui conte à ses amis (collègues de travail, je crois), sceptiques, la longue histoire de sa vie... Je mets la flèche vers le bas car l'exergue m'a dérangé. Mais quoiqu'il en soit, ce poème m'a beaucoup plu. |
BlaseSaintLuc
10/11/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Vous nous livrez ici un très beau... Brouillon !
Mais ou est donc le texte, le sujet demande plus de coffres (au trésor) Avec autant de références et d'idées les mots vous ont manqués pour plussoyer ! Un texte court peut suffire souvent, mais là, il fallait du vent dans vos voiles ! Les étoffes, les épices, les caravelles sont vides ? Je l' ai dit toutefois le brouillon est superbe . |
Anonyme
19/12/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Zeste,
J'aime beaucoup ces trois paragraphes qui représentent à mes yeux hier, aujourd'hui, demain. J'ai vu (par les autres de vos poèmes publiés) que vous proposiez des textes assez courts. On aimerait peut-être un peu plus long. Ce poème est résolument et heureusement visuel. Concernant le dernier paragraphe, ne connaissant pas Cipango, j'ai cherché si ce lieu était aussi réputé pour son vin, il me semble que non, ç'aurait été un plus précédant le dernier vers. J'ai beaucoup aimé ce dernier vers justement, "Ah ! Le vent, le vin, l’oubli des lendemains." Merci du partage, Éclaircie |