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Poésie libre
Zorba : Il neige sur ton lit
 Publié le 08/11/23  -  6 commentaires  -  1535 caractères  -  129 lectures    Autres textes du même auteur

Morte trop jeune, la providence n’était pas au rendez-vous. Dieu était aux abonnés absents. Pourquoi lui en vouloir puisqu'il est à l'image de l'Homme ? Avant de croire à une entité divine, croyons en l'autre et à sa présence au firmanent…


Il neige sur ton lit



Et forgeant le soleil au seuil de l’éternité
D’un battement lent et envolé
Le glas épèle ton nom porté au ciel

Parvis ouvert aux pleurs
Affluence de sombres sévères
Bancs de chagrins blottis

Tout autour de toi
Point d’orgue
Que des noces mortes

La providence a bien cru me convaincre
D’avoir foi en elle
Elle qui en chemin t’a lâché la main
Au sommet de ta vie
Si amaigrie
Vidée
Curetée à vif

Au pinacle de l’autel millénaire
Regarde le Roi prisonnier
Il t’attend
À ta fenêtre

À l’effet de foudroyer les cieux
D’un Dieu fou d’amour barbare
J’ai préféré les louanges en rage
Aux recueillements recommandables
« Amour, fais que ton éther souterrain triomphe
Que ton errance lui pisse debout
Que l’enfer célèbre sa révérence ! »

Corps asticotés
Destins en niche
Compostage humain
Stèle et tombale
Et croix fétiches
De l’espérance sont les potiches

Une pluie languissante
Lèche ton cercueil
Qui chausse sa cache

Sanglots sans loi
Coliques jusqu’au sang
Charges plein le ventre
Un feu fermé attise encore ma tripaille

Et avant d’enfouir ton être-pour-la-mort
Le prêtre donna l’accolade au bout de son latin

À quoi bon mon Père
L’exaltation du prophète
N’ira jamais aussi loin que moi
Qui emporte ton regard

Aujourd’hui
Il neige sur ton lit


 
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   fanny   
21/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
L'avantage avec ce type de poésie, c'est que je me sens moins seule à cracher les morceaux sans les mâcher, il y a notamment une série de petites strophes asticotées pas piquées des vers qui constituent une montée rageuse chargeant bien le ventre.

Halte à "la providence qui a cru" là c'est toute le texte qui est cru, surcru et qui arrive néanmoins à conserver sa poésie, celle qui soulage et permet de combattre les "sombres sévères".
L'exergue et le final sont bien menés et bien reliés.

C'est un beau poème, dur, vibrant et exhorcisant auquel je suis très réceptive.

   Miguel   
23/10/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Le glas forge le soleil ... si vous voulez. On se croirait dans le jeu du "cadavre exquis". L'exergue nous apprend q'une jeune femme est morte; il y a là une douleur qui inspire le respect. Mais enfin le texte tourne vite à cette obscurité qui est si souvent le lot de la poésie contemporaine. Et, étrangeté du coeur humain : c'est quand il y aurait le plus lieu de croire en Dieu qu'on se détourne de Lui. À qui le prêtre donne-t-il l'accolade ? Et un prêtre qui parle le latin, ça date un peu, ça fait cliché du siècle dernier (et encore, pas de la fin).

Miguel, en EL

   Cyrill   
8/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Je trouve que ce poème bavarde un peu trop longuement, bien que je lui reconnaisse l’efficacité d’une certaine rage désordonnée et mâtinée d’anticléricalisme devant l’injustice qu’est la mort quand elle arrive trop tôt.
L’écriture semble spontanée, trop peut-être, voulant tout dire et me paraissant parfois assez absconse. Il me semble qu’un texte plus resserré aurait davantage d’impact à la lecture.
J’ai bien aimé ces « Corps asticotés / Destins en niche / Compostage humain / Stèle et tombale / Et croix fétiches » et plus loin « Coliques jusqu’au sang / Charges plein le ventre / Un feu fermé attise encore ma tripaille » qui disent bien la hargne et la douleur éprouvées par le locuteur.
Celui-ci semble apaisé dans les deux derniers vers, sa diatribe lui aura permis cela.

   papipoete   
8/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Zorba
Sonne le glas, accompagnant ton départ vers là-bas ; autour de toi, on pleure ( pour de vrai, pour de faux ) on guette même les toilettes des éplorés, alors que là-haut t'attend sur son seuil le Roi Prisonnier...
La providence m'a souri, semblant me dire
- viens ; n'attends pas ! rejoins-nous !
Pis non, j'ai décliné l'invitation : ce soir, au moment de chercher le sommeil, il fera si froid là où tu dormais près de moi
" il neige sur ton lit "
NB qu'immense est le chagrin de celui " qui reste ", et demain devra relever la tête, et avancer !
Il ne faut pas l'emmerder avec des lamentations religieuses, des mines compaticentes d'illustres inconnus ; même Dieu n'est pas ici en odeur de sainteté ; qu'il remballe ses prêches mieleux !
Et dans son coeur, la rage autant que la peine est en ébullition ; sa mie deviendra sous terre, qu'anonyme cadavre ; basta !
Je comprend bien la colère de cette victime, que rien ne peut moduler ; mais je regrette ce côté " asticot, ces potiches que sont ces croix fétiches, cette charogne en devenir "
Bien sûr que lors de funérailles, certaines figures n'ont pas intérèt à s'pointer ; mais de voir tant d'autres partager notre peine...
Il y a beaucoup de " beau " dans votre texte ( début jusqu'à fenêtre ) par exemple ; mais ces paroles coléreuses troublent ma lecture.

   Corto   
8/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Ce poème montre une souffrance effervescente. Il aurait pu être plus percutant. Son problème est l'excès de bavardage là où il aurait fallu une concentration explosive.
Cela se sent dès l'exergue, où on se serait satisfait de la seule première phrase.

Le titre est bien trouvé et dans une tonalité adaptée.
Les trois premières strophes me conviennent par leur concision évocatrice.
Dès "la providence" on s'éloigne du noyau de souffrance pour trop bavarder. Même si "Dieu" vaut bien une colère, il ne mérite pas tant de place pour exprimer souffrance et révolte.
Les deux derniers vers reviennent à l'essentiel, ce qui est donc un beau final.

Poésie et concision auraient dû faire bon ménage. C'est ce qui me manque ici.

   Provencao   
9/11/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Bonjour Zorba,


J'ai été très en difficulté face â votre écrit émouvant, poignant et ce bavardage, cette logorrhée qui rendent la lecture "bruit et vent".

Est-ce l'émotion ?

Je n'ai pas accroché avec votre écrit. Peut-être une autre fois....

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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